Mon aprèm aux urgences.

Hier après-midi, après avoir passé une heure dans la salle d'attente de mon médecin, celui-ci m'a envoyé en urgence faire une échographie du ventre parce qu'il craignait un calcul. Moi je crains pas les calculs, avec mon téléphone portable, je peux même faire des divisons à deux chiffres après la virgule.

Ma chérie m'a donc gentiment véhiculée et accompagnée à la clinique Ste Odile de Neudorf, où il était donc prévu que j'aille JUSTE faire une écho. On m'appelle, je laisse mon sac et mes affaires à ma chérie et je me retrouve face à un médecin urgentiste à qui je rééxplique une enième fois ce qui m'arrive. Il m'osculte le ventre, je me tords quand il appuie (je m'étais déjà précédemment bien tordue avec mon médecin) je transpire (de douleur) et il m'envoie chez une infirmière pour me faire une prise de sang.

Une infirmière arrive, totalement furibonde parce qu'elle voulait sortir fumer sa clope et que je cite à cause de moi elle est "encore coincée à faire une prise de sang à 16h30" mais qu'après ça elle se casse et qu'on arrête de la faire chier. Texto. Merci madame. Ensuite elle fusille mon toubib qui n'a pas réussi à voir si j'avais un problème d'intestin ou d'estomac ("c'est pourtant leur boulot à ces toubibs" je cite toujours) et me pique en me demandant ce que je fais comme boulot. Je lui dis que je suis instit et elle me répond d'un air dédaigneux "ah oui, à notre dame de S*ion, un truc comme ça". Ndlr: notre dame de s*ion c'est un truc privé catho. Attends, j'ai beau être livide et malade, est-ce que j'ai une tronche à bosser dans un truc privé catho??? Ben faut croire que oui (mais faudra qu'on m'explique, ça doit être la coupe au carré ou parce que je m'exprime dans un français compréhensible?...)

Bref, cette charmante personne ayant fini ses amabilités, elle peut enfin aller fumer sa clope sans qu'on la fasse chier, moi, toujours pliée en deux je me rends en salle d'attente pour l'écho, où je passe 1 heure, sans avoir moyen de prévenir mon amoureuse puisque mes affaires sont avec elle....

Mon tour arrive enfin, et là, on n'a pas fini de rigoler, le toubib qui me fait l'écho m'appuie sur le ventre, forcément j'ai mal, alors j'essaie de faire des respirations pour me détendre, et à un moment il me passe le truc sur les côtes. J'ai toujours eu les côtes apparentes, même avant de faire mon régime anti-candida. Evidemment avec 4 kgs en moins, sur mes côtes, ben y'a ma peau. Au moment où il passe ça me fait un mal de chien sur les os et tu sais ce qu'il me dit ce charmant homme? "Ben évidemment quand on n'a pas de gras, l'échographie sur les côtes ça fait mal!" Limite en m'engueulant lui aussi! Non mais attends, y'a pas une formation "accueil des patients" pour ces gens-là? J'ai beau savoir que ça défile toute la journée, qu'ils sont stressés et qu'ils en ont marre mais avec des patients qui arrivent en étant aimables et polis (ce qui est toujours mon cas même quand je souffre) y'a pas moyen de faire preuve d'un tout petit peu de gentillesse ou au moins de ne pas engueuler les gens?

A l'écho il n'a rien vu (là aussi, limite il me demandait pourquoi j'étais venue le déranger alors que je n'avais "rien"...) alors je suis retournée en salle d'attente, (j'ai juste pu aller récupérer mes affaires et prévenir ma chérie que c'était super long et que j'étais désolée de la faire attendre) et là je suis retournée voir le toubib qui m'a envoyée faire des analyses d'urine.

Je fais pipi dans mon petit pot, il me réosculte en appuyant à nouveau bien là où ça fait mal, et comme il veut être sûr, il m'envoie au scanner.

Youpie. Là il était 18h. Ma chérie était toujours en salle d'attente à l'accueil... (avec son Ipad pour s'occuper mais quand même .. 2 heures, quoi).

Et petit coup de stress parce que j'ai déjà eu un scanner du cerveau avec injection il y a 10 ans et je ne me souvenais plus si j'étais allergique ou non à l'iode. Donc l'infirmière (qui était adorable, enfin!) voyant poindre ma larmichette (j'en pouvais plus et j'avais mal) me prend la main en m'expliquant que si j'avais été allergique la première fois je m'en souviendrais, que tout va bien se passer et qu'elle me fera l'injection.

Elle me pose la perf, on va au scanner, on teste d'abord la position de je ne sais plus quoi, puis, elle me fait la piqûre en me tenant la main. (Trop mignon.) Je gère la chaleur qui m'envahit partout (c'est quand même bien dégueu, l'iode, je ne me souvenais plus, j'ai l'impression d'en avoir plein la bouche, en tous cas, Fessenheim peut péter...) et on fait le scanner. C'est réglé en quelques minutes, là non plus, rien sur l'image. Et là, un toubib à nouveau super puant, vient me voir en me disant "mais qu'est-ce que vous avez, vous, on voit rien nulle part?" j'ai envie de lui répondre bien si je le savais je ne serais pas là gros con...

(Je te jure, médaille d'or de l'amabilité, ces urgences...)

Et sur ce je me dis youpie je vais pouvoir rentrer mais non non, faut repasser par le médecin urgentiste (18h45) qui décide de profiter de la perf posée pour le scanner pour me mettre des anti-douleurs. C'est une bonne idée, non, après tout un aprèm passé à souffrir?

On rechange de place, on me donne une nouvelle copine (je te l'ai photographiée parce que celle-là au moins elle a été sympa):

Elle s'appelle Nacl O,9

Et ensuite une autre infirmière gentille est venue, elle était dans ce service juste un jour pour remplacer quelqu'un et elle m'a dit qu'elle était bien contente de repartir. Tu m'étonnes. Elle a été super, elle m'a mis les anti-douleur dans la perf, on a discuté et ensuite j'ai attendu une heure allongée, que le goutte à goutte descende. Et là comme je m'ennuyais grave j'ai fait des photos pleines de joie de vivre et de poésie champêtre.

Pendant que j'attendais ma chérie est enfin rentrée un peu et à 20h, j'ai ENFIN pu partir.

A la maison j'ai mangé des pommes de terre grenaille de chez Picard, des chips à l'oignon et de la compote de pommes que j'avais faite le matin :)

Ce matin je suis allée chercher mes médicaments et voilà, pour l'instant j'ai toujours mal, un peu moins peut-être mais on ne sait toujours pas si c'est gastrite ou colite... Alors j'ai des médicaments pour les deux...

Voilà, comme je le disais sur FB, le seul truc qu'ils ne m'ont pas fait hier c'est mon thème astral... Faudra ptètre que j'y retourne pour ça...

Comments

[esperette]

tu peux toujours écrire une lettre au directeur de cette clinique… ça ne doit pas être la première fois que son personnel n'est pas accueillant…

j'espère que tes douleurs vont mieux; enfin non, plutôt vont moins bien, et donc toi mieux…

Comme dans ce genre d'histoire chacun parle en général de sa propre expérience, il y a deux ans, après un diagnostique d'un premier médecin de nuit d'une gastro, un deuxième médecin de garde m'a envoyée aux urgences, et finalement dans la nuit on m'a ouvert le ventre et sorti tous les intestins, étranglés par des adhérences…comme quoi des fois il vaut mieux y aller quand même… mais à Haute Pierre ils étaient plutôt sympa…ceci dit le chirurgien m'a dit plus tard que rien qu'en me voyant il avait su que je passais à la casserole…

tu sais, pendant des années j'ai souffert de spasmophilie, et ça fait tellement mais tellement mal…mais on ne voit rien…et le stress y est pour beaucoup, et comme nous sommes de petites âmes sensibles…va voir par là !

la bise.

[graind'sel]

ouh la la , ma pauvre, quelle aventure ! Qu'est-ce que tu nous fais en ce moment !

Soigne-toi bien et remets-toi vite de toutes ces émotions !

très bon dimanche reposant à toi et à ta chérie !